Summerless, une histoire racontée dans la cour d’une école primaire Iranienne, où la surveillante générale fait appel à son ex-mari, artiste peintre, pour recouvrir les slogans révolutionnaires peints sur les murs. C’est au travers de ce dessin, semblant anodin, qu’une suspicion s’installe entre la mère d’une enfant de l’école et cet homme. L’histoire se complexifie et le rythme s’accélère.

Pour nous, public européen, la manière d’aborder l’histoire peut nous paraître simpliste, mais la force d’Amir Reza Koohestani est d’arriver à nous faire lire entre les lignes. Ce récit métaphorique d’apparence banal est en fait chargé de revendications, il s’agit d’un prétexte pour nous montrer l’état du monde iranien, tout en retenue et en statisme. Rien n’est jamais cité frontalement, comme pour éviter la censure des mots.

Cette histoire est superbement portée par les acteur.trice.s dont on perçoit toute la sobriété et la justesse. La tension est palpable mais n’explosera jamais, ici, cette colère est impossible et l’on préfère les non-dits. Un spectacle juste, intime et poétique.