L’invisible est le visible.
Quelques salles de la partie moderne de notre tendre Musée Fabre ont pris les motifs des œuvres du talentueux Hollan.
Après des études artistiques à Paris, Alexandre Hollan d’origine hongroise, découvre le sud de la France et en tombe très vite amoureux, que cela soit des paysages de garrigues languedociennes, du climat, de la végétation mais par-dessus tout… des arbres. Aujourd’hui encore, son rythme de vie alterne entre la capitale française et le sud.
« J’ai quelquefois l’impression que, quand je suis très calme, c’est l’arbre qui respire.» Hollan.
Avec le temps comme allié, il va se mettre à ressentir l’énergie vitale qui envahit l’espace naturel et la magie verte qui en jaillit à partir d’une simple graine. Sa passion pour les arbres devient infinie et grandissante, plus Hollan observe ces grands êtres verts, plus il en découvre des aspects invisibles, il apprend à les écouter et à représenter ces ondes invisibles si puissantes émotionnellement.
C’est alors, que par le biais de multiples techniques (fusain, gouache), il retranscrit mystiquement l’énergie de chaque arbre. Le geste prévaut sur le regard, qui cherche toujours à se rapprocher au plus près de la mouvance des arbres. Une dualité dans ses peintures semble apparaitre, entre les formes et les blancs qui créent d’autres formes toutes autant dynamiques. L’espace entre le feuillage de l’arbre prend lui aussi vie. Il joue si bien entre le visible et l’invisible que les tableaux semblent bouger, on entendrait presque le vent passer à travers les feuillages et sentirait presque la respiration des arbres si vivants.
« Dans le monde qui nous entoure, le monde visible, il y a tellement de choses que nous ne voyons pas. Nous sommes aveugles à la vie. Regarder est un travail de l’attention. L’impression vivante ne vient pas sans cela. » Hollan, 2018.
Une dualité entre le visible et l’invisible à la fois douce et inspirante à découvrir jusqu’au 10 mars 2019.
Au passage, réservez votre jeudi 14 février, pour le retour de François Xavier n’est pas couché au Musée Fabre, une soirée étudiante à ne rater sous aucun prétexte !
