Les Juré.e.s est un projet théâtral ambitieux mis en lumière par la compagnie montpelliéraine Tire pas la Nappe, la semaine dernière au Domaine d’O.

À la suite des attentats de Charlie Hebdo, cette compagnie s’est concentrée d’avantage sur le principe de « liberté d’exPRESSION », thème récurant de l’actualité du XXIe siècle.

La représentation m’a positivement surprise de par ses subtiles messages, son authenticité et fait rire de par la folie langagière et gestuelle des comédiens.
Une mise en abime remarquable du travail d’une troupe quant à la conception d’une pièce, qui prend la forme d’un procès, faisant (re)surgir des émotions profondes aux personnages (et au public).
Le processus de création de la pièce semble être la singularité, le spectateur y est mêlé et entremêlé par le jeu des acteurs, les messages engagés, la douce critique. La scénographie, épurée, est composée d’une mystérieuse boîte, de quelques chaises, d’une table … les yeux ne savent pourtant où se poser.

Une pièce pleine de vivacité, écrite par Marion Aubert et mise en scène par Marion Guerrero, qui met en lumière certaines absurdités contemporaines. Une fois cerné, l’humour et le talent de cette pièce d’autrices montre en peu de temps la capacité en chacun de créer et d’agir selon ses jugements, ses paroles et ses écrits, faisant abstraction de nos peurs et contraintes sociales.

Nous avons d’ailleurs eu la chance, cette semaine, d’effectuer un atelier théâtral animé par la pétillante Marion Aubert : un partage vivifiant et convivial.

A vos agendas : le 4 et 5 avril, la compagnie prendra place au théâtre Jean Vilar, avec Tumultes, une pièce décrite comme « très vivante » lors de la présentation de saison.