Du 15 décembre au 6 mars 2022, l’exposition “La beauté en partage – 15 ans d’acquisitions au musée Fabre” est à découvrir au musée Fabre, lieu mythique de Montpellier.

Ce samedi, j’ai pu redécouvrir les œuvres qui séjournent au musée Fabre, mais surtout en apprendre bien plus sur les principes d’acquisition d’un musée et plus particulièrement celui du musée Fabre. Plusieurs questions étaient abordées au fil de la visite : comment le musée s’enrichit-il en œuvres ? De quelles manières sont-elles choisies ? Des questions qu’on ne se pose pas réellement en tant que visiteur d’un musée, car on ne s’attarde pas vraiment sur ça. Mais, ici on nous dévoile dans les dix salles, sous dix thèmes différents, les réponses à ces questions.

C’est très intéressant de voir de quelle façon arrivent les œuvres dans un musée. Entre les dons, les mécènes, les achats, etc., j’ai appris une nouvelle démarche pour acquérir un bien : le droit de préemption. Par exemple, dans une vente aux enchères, l’État peut user de ce droit pour substituer l’œuvre à l’acheteur qui avait remporté le bien (oui, cela paraît bizarre à première vue, quand j’ai vu ça, j’ai fait une grimace aussi en pensant aux futurs acheteurs qui ont vu leurs futures œuvres leur passer sous le nez !). Ce droit de préemption est utilisé quand l’œuvre est d’intérêt majeur et poursuit la logique d’enrichissement de la collection du musée.

Pour enrichir ce joli endroit, le musée peut aussi compter sur l’association Des amis du musée Fabre. Les associations “d’amis des musées” existent depuis la fin du XIXᵉ siècle et compte plus de 300 associations différentes (oui, rien que ça !). Ils ont différents buts : fidéliser les publics, développer des actions envers le jeune public et évidemment l’intégration de nouvelles œuvres dans le musée. Une trentaine de pièces ont pu être acquises grâce au soutien de cette association et elles sont visibles durant le parcours de cette nouvelle exposition !

Hormis les différents chemins qu’empruntent les pièces pour arriver jusqu’ici, l’exposition est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir des nouveaux lieux. Passer de salles en salles était un voyage temporel, mais aussi géographique. Et entre tout cela, nous retrouvons un lieu bien commun de tous les montpelliérains. Oui, oui, oui ! Si on zoom un peu sur cette photo, on peut remarquer sur ce fond bleu la place royale du Peyrou (petite anecdote que tu peux ressortir en soirée pour te vanter de ton savoir sur ta chère et tendre ville qu’est Montpellier : la place royale du Peyrou a été construite sur la plus haute colline de la ville à l’époque. Pendant longtemps, rien ni personne n’a dépassé cette place ! Jusqu’à l’arrivée des grands bâtiments et notamment celui du Triangle au Polygone !) Cette commode est une “sauteuse” et serait du XVIIIᵉ siècle. C’est une pièce importante dans le décor de l’exposition. D’une part, pour son esthétique très classe pour l’époque, mais aussi pour son empreinte historique sur notre ville.

L’exposition est très enrichissante : j’ai pu revoir le musée Fabre d’une nouvelle manière avec des informations que je ne détenais pas avant et qui a donc changé ma vision de voir les tableaux. De plus, l’exposition temporaire n’est qu’un avant-goût de toute la collection que compose le musée Fabre, ce qui donne envie de découvrir toutes les salles du musée ! Vous avez jusqu’au 6 mars pour y aller, on attend vos retours !

Noria Yousfi, médiatrice YOOT.

Informations

Gratuit pour les étudiants. Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00.

Accès

Tram : lignes 1 et 2, arrêt Comédie, ou lignes 1, 2 et 4, arrêt Corum.