« Quasi niente » (presque rien), des metteurs en scène Daria Deforian et Antonio Tagliarini s’inspire du film « Désert rouge » pour une nouvelle adaptation théâtrale.
Pas une femme mais trois. Trois femmes d’âges différents. Trois femmes qui évoquent le rôle de l’actrice – Monica Vitti – traversent le désert de sa vie et essaient de dire la difficulté à vivre.

Sur le plan émotionnel avouons que nous sommes servi. C’est bouleversant (et drôle à la fois). C’est une façon de nous amener à nous questionner sur la difficulté à être, à vivre, à essayer d’être, de vivre ou du moins à comprendre ceux qui ne prennent pas place dans leur vie, ceux qui n’y arrivent pas. Et si on avait simplement pas envie de sauter de joie au réveil, si on avait pas envie de « voir le bon côté des choses » ? On nous assène, sans arrêt, de conseils ici et là, « vivre en harmonie avec soi même », « faire du sport rendrait heureux » (ah bon ? Peut être que je devrais m’y mettre). On nous suggère, on nous apprend à vivre correctement, à être ce que nous devons être, à être les acteurs de nos vies et non les spectateurs. C’est épuisant, vous ne trouvez pas ?
D’ailleurs, à en croire les réactions du public, on devine une certaine familiarité avec les situations évoquées.

Alors, on pourrait penser que l’on a vécu un moment affreusement déprimant MAIS PAS DU TOUT ! (on vous rassure). La thématique est abordée avec une grande vivacité, une délicatesse, c’est drôle et touchant, les acteurs manient le plateau à la perfection et sachez que l’on a très envie d’y retourner… (alors on vous le conseille).