Après son monumental Grand Finale, Hofesh Shechter revient au Théâtre Molière de Sète avec son « grand bal électro-baroque » interprété par les huit femmes et hommes de la compagnie Shechter II.
Trois courtes pièces – The Entrance, Clowns et Exit – rassemblées pour former Show. Trois pièces en une, une véritable explosion visuelle et sonore. Le pari est lancé.

Je ne saurais dire si nous sortons d’un rêve ou d’un cauchemar, mais une chose est sûre, une fois encore, nous sommes éblouis par l’énergie fulgurante (et communicative) des danseurs.
Dans Show, on assiste à une drôle et obscure représentation de la violence ; peut on en rire, doit en rire ? Shechter ose. Il nous questionne sur la violence du monde contemporain et nous embarque dans un univers décalé où les clowns se jouent de nous. Entre deux exécutions, les corps s’entre-mêlent et se déconstruisent, gorges tranchées et balles dans le dos, nous voilà saisis par l’ouragan Shechter.

Une création qui nous emmène au delà des codes chorégraphiques, dans un joyeux (et sombre) brassage de styles :
« du plus codifié au plus tribal, alliant esprit techno, danses de cour et traditions méditerranéennes ». Dans une atmosphère frénétique, un tourbillon envoûtant emporte le regard, fasciné par la virtuosité, par l’intensité de la pièce et préoccupé par les violences du siècle. Cette « cavale tribale » transporte par sa beauté déconcertante.