Les acteurs appartiennent au bestiaire du monde. Il y a un rôle, un masque dans la vie de tous les jours auquel ils doivent s'adapter, et nous avec eux. On est tous des acteurs dans nos vies, on est tous des bêtes de scène.

EMMA DANTE / BESTIE DI SCENA, 2017

13 comédiens-danseurs,
sans décor,
sans texte,
sans costume,
sans musique.
Égarés dans un monde de bizarreries et d’innocence…
« C’était folko ! »
« Moi j’ai pas tout compris. »
On pourra trouver ça trop abstrait,
trop abscons
ou trop « contemporain »
(oui ils se foutent à poils)
et oui c’est un théâtre de chair
mais c’est avant tout une troupe de comédiens exceptionnels.
Ils foutent le bazar et nettoient après, rare et poétique.
Bestie di Scena, les « bêtes de scène » portent bien leurs noms,
ce sont de vrais athlètes sauvageons survitaminés.
Il hurlent,
luttent,
se chamaillent dans les dialectes du Sud de l’Italie,
s’égarent parfois,
tournent en rond souvent.
La pièce est une réflexion sur le théâtre et le regard qu’on pose sur lui.
Ou alors une réflexion sur le corps nu et le regard qu’on pose sur lui.
Sur ce que nous sommes et ce que nous vivons.
Miroir de cette légère tendance que nous avons à nous désordonner.
À nos faiblesses et nos animosités.
Elle éclaire, avec humour et bestialité, dans les tranchées, la mer, le naufrage,
en nous rappelant à quel point nous sommes des animaux singuliers irréguliers.
D’une beauté inattendue, forte, simple, fluide.

Créé en février 2017 au Piccolo Teatro de Milan.
Production : Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa ; Atto Unico / Compagnia Sud Costa Occidentale ; Teatro
Biondo di Palermo ; Festival d’Avignon.
Coordination et diffusion : Aldo Miguel Grompone, Roma.