“ Je suis poisson ascendant verseau J’ouvre la porte à l’inconnu “
Cette fois-ci, ce n’est pas Roméo et Juliette sur scène, mais Pierre et Romy. Elle est invisible, il ne l’est pas. Un pont (ou plutôt un monde) les sépare. De quelle manière pourrait finir une histoire pareille ?
Un film est projeté et en même temps, sur scène, les acteurs et musiciens donnent voix au film. On appelle ça un ciné-spectacle. Après, il serait réductible de le limiter à une simple combinaison de “cinéma + théâtre”.
Musiciens, bruiteurs, acteurs, metteurs en scène…, Il y a toute une performance derrière tout ça, ce qui rend les choses encore plus impressionnantes. Et les deux temporalités se complètent parfaitement, il n’y a pas de bâclage sur l’un, ni sur l’autre.
Je reste marquée par Pierre, qui sur scène, reproduit le son de la pluie en versant du sable dans un parapluie. De cette manière, un tourbillon de poésie confronte les deux univers, mais les lies ensemble à la fois.
Suite à cette pièce, un bord plateau a été effectué. Un moment idéal pour transitionner en douceur, après la vague d’émotions prise tout le long du spectacle. Ils nous racontent que le point de départ de cette création était née d’une volonté de travailler sur les “invisibles” (de la nation, ou autres). Largement inspirée de Romy et de tout ce qui l’entoure dans sa petite ville après le pont, où la mer n’existe pas.
Des questions émergent du côté du public pour connaître le secret de la mécanique : “ mais, comment vous faites pour doubler le film parfaitement, en étant dos au film parfois ?”. Mais, comme les magiciens, la machinerie restera secrète, afin de laisser planer le mystère.
Le spectacle est déjà passé, mais j’y pense encore. Quoi de plus beau qu’un spectacle qui continue d’exister après une présentation ?
– Noria Yousfi, médiatrice YOOT
