S’il y a un lieu que j’affectionne énormément à Montpellier, c’est bien la Panacée, que ce soit pour ses expositions, ses conférences ou son bar (point très important dans la vie d’une étudiante, évidemment) ; c’est vraiment un endroit incontournable dans l’horizon montpelliérain. Affrontant des jeunes artistes comme des pionniers du monde l’art, la Panacée nous offre à chaque exposition un nouvel univers à découvrir.

En ce mois de février, c’est Max Hooper Schneider qui nous fait le plaisir de découvrir son style si surprenant, et ce, pour la première fois dans une institution européenne ! Max Hooper Schneider vit et travaille aux États-Unis, à Los Angeles. Il a été formé en biologie marine et en architecture de paysage, ce qui influencera tout son art. Hybridation entre le monde de l’art et de la science, ses œuvres sont impactantes par leurs richesses visuelles. Dès les premiers pas franchis à la Panacée, Max Hooper Schneider nous fait rentrer en plein dans son univers. Pourrir dans un monde libre est une expérience à vivre et à revivre. C’est coloré, vif, étrange et curieux. L’artiste a créé de multitudes scénettes différentes, de nouveaux écosystèmes, parfois artificiel et d’autres non. On y voit l’hybridation du monde futuriste crée par l’humain et la nature.

Ces œuvres changent au fil du temps. Par exemple, le liquide présent dans cette œuvre (Cf. photo du haut) n’avait pas du tout cette apparence durant les premiers jours de l’exposition. Le contact de l’air, le temps et ce qui a pu tomber dedans (comme les petits moucherons qu’on voit à la surface) lui ont donné une toute nouvelle apparence, ce qui en fait une œuvre super intéressante, à voir plusieurs fois.

C’est un trait intéressant qu’on remarque dans les travaux de l’artiste : l’évolution, la pourriture (pas du tout flagrante vu le titre de l’expo’). La pourriture, c’est le changement, l’évolution et la création de nouvelles formes de vie. Pourrir dans un monde libre, c’est un peu la nature qui reprend le dessus sur ce qui a été fait. Dans une des premières scènes de l’exposition, c’est un croisement entre l’ancien (que l’on remarque avec la présence de vrais fossiles) et le futur, avec cette machine qui nous ferait presque penser à une bête parasite, qui aurait pris cette forme avec les fossiles.

Pourrir dans un monde libre, c’est une démonstration de force de la nature. Plusieurs histoires, un univers commun. C’est une visite dans un monde futuriste où elle prend de la place, beaucoup de place. C’est une expérience visuelle qu’il ne faut pas rater.

Noria Yousfi, médiatrice YOOT.

Informations

Entrée gratuite. Horaires : Du mercredi au dimanche, 11:00 – 18:00. 15:00 : visite guidée gratuite et commentée.