Un conte poétique qui invite au(x) rêve(s).
Avec cette rêverie au titre énigmatique, Jonathan Guichard nous plonge dans ce qu’est la vie d’un humain, de son apparition sur terre à sa disparition. Sans mot, sans genre, sans âge, un être à l’apparence étrange évolue sur un gigantesque tapis mouvant, seul agrès de ce spectacle où se croisent le cirque, la danse et le théâtre gestuel. Dans une chorégraphie parfaite, l’homme – ou la femme ? – surprend à chaque instant et nous fait douter de la réalité de ce qui se déroule sur le grand matelas où il – ou elle ? – rebondit infiniment. Infiniment comme le zéro du départ et comme celui de la fin, enchâssant ce chiffre 8, chiffre mouvant par excellence et, ici, symbole des 80 années que passent, en moyenne, les êtres humains sur la planète Terre. 080 pourrait être l’odyssée de l’un d’entre eux entre sa naissance et sa mort. Il est surtout une belle parenthèse drôle et surprenante pendant laquelle, grâce aux lumières ouvragées et à la bande son mêlant battements du cœur et musique surnaturelle, le temps et l’espace ont fusionné.