Une pièce qui explore les problématiques philosophiques de Simone Weil.
À BRAS LE CORPS, interroge la valeur travail à l’aune de nos sociétés de l’hyper-flexibilité. Elle mêle matière documentaire (ici, l’expérience comme agent d’entretien d’un des acteurs de la troupe), et textes de la philosophe Simone Weil. La pièce nous plonge dans le quotidien d’une équipe d’agents d’entretien qui, « rincés » par la vie, vont malgré tout trouver l’énergie nécessaire pour faire le ménage dans leurs conditions d’existence. Un grand ménage de printemps pour retrouver de la valeur à leur travail, à leurs paroles, et surtout à leurs yeux, afin de ne laisser à personne d’autre le soin de penser à leur place, de décider de ce qui est juste, de ce qui est bien, de ce que pourrait être un travail qui ne blesse pas, qui n’humilie pas.
À BRAS LE CORPS se présente comme une rêverie réaliste et idéaliste, une pièce utopique qui, dans un rapport au public fraternel, entre réalité et fiction, dépoussière les conditions de travail et le quotidien de ces anonymes. Travail, Amitié, Joie, Révolution, Justice, Amour… Ces thèmes sont lessivés, essorés, frottés À BRAS LE CORPS, pour les détacher, les décrasser de nos yeux d’habitudes, de nos gestes usés, de nos pensées de cotillons. «Poutser» le bordel, le déblayer de ce qui nous encombre, afin de tenter d’apercevoir un peu de soleil amical et de joie pure sous les nuages noirs du «management» actuel.