« Cette danse réflexive qui prend sa source dans la musique revient à l’essentiel, au caractère contemplatif de la musique. » Isabelle Danto, journaliste
Dans Il Cimento dell’Armonia e dell’Inventione, Anne Teresa De Keersmaeker et Radouan Mriziga explorent ensemble Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi, cette pièce musicale du répertoire classique devenue un « tube » qui finit par perdre son effet en s’apparentant à la musique pop, tant elle fait partie de notre mémoire collective. Or, l’œuvre de Vivaldi est une remarquable ode à la nature, ce que met en lumière la version enregistrée par la violoniste Amandine Beyer et son ensemble Gli Incogniti. Pour les chorégraphes habitués à collaborer et à danser à pas comptés avec le corps pour instrument de mesure, et à construire des formes géométriques souvent matérialisées au sol, cette version a été le déclic. Les Quatre Saisons leur ont inspiré des réflexions sur des modèles, structures et éléments observés dans la nature qui ont fait émerger un langage chorégraphique à la fois savant et instinctif. La danse explore toutes les potentialités de cette musique et se repositionne en permanence face à elle, avec un regard neuf : La précision de la composition et de l’écriture comme la qualité de mouvement des interprètes propose de montrer l’art comme une discussion avec le vivant. Si toute narrativité est évacuée, cette danse provoque une expérience dramatique et jubilatoire.
Cette danse réflexive qui prend sa source dans la musique revient à l’essentiel, au caractère contemplatif de la musique.
quel sens donner à cette création à l’heure de la crise climatique qui menace de faire disparaître la réalité de quatre saisons distinctes ?
👉 plus d’infos sur Anne Teresa De Keersmaeker ici et sur Radouan Mriziga là