« The Cloud gravite autour du nuage, perçu à la fois comme élément naturel et comme motif conceptuel. Atypique, dense, dynamique, une remarquable expérience scénique au cœur du monde moderne. » Jérôme Provençal, Journaliste culture
Engagé dans la scène contemporaine depuis le milieu des années 2000, Arkadi Zaides creuse un sillon très singulier au croisement de la pratique performative et de l’enquête documentaire. Comme son titre – The Cloud – le suggère, sa nouvelle création gravite autour du nuage, perçu à la fois comme élément naturel et comme motif conceptuel. Forgé par le philosophe américain Timothy Morton, le concept de l’« hyperobjet » s’incorpore également au matériau. Il désigne une entité ou un phénomène d’envergure massive excédant l’entendement humain et pouvant mener à la catastrophe écologique – par exemple l’énergie nucléaire ou le dérèglement climatique. Sur le plateau, les interprètes agissent au sein d’un dispositif sophistiqué et imagé, qui conjugue vidéos, documents d’archives, sons, lumières, textes et mouvements. Porteuse de questionnements essentiels sur l’effondrement possible du monde à l’ère anthropocène, la pièce – résolument progressiste – affronte le catastrophisme et le complotisme avec une extrême acuité. Atypique, dense, dynamique, une remarquable expérience scénique au cœur du monde moderne. 👉 plus d’infos sur Arkadi Zaides ici
« Aujourd’hui, beaucoup de choses sont semblables à des nuages, en particulier dans la sphère des nouvelles technologies : on ne sait pas vraiment en quoi elles consistent, on ne peut pas en saisir toutes les dimensions, on peine à les concevoir et à les transposer dans le quotidien », constate Arkadi Zaides. Plusieurs types de nuages, réels ou virtuels, sont ici représentés, auscultés et connectés, notamment la nébuleuse en pleine expansion de l’intelligence artificielle.