« Quarante-cinq ans après, Armin Hokmi réactive le Festival de Shiraz au cœur du monde d’aujourd’hui avec une pièce chorégraphique en forme d’hommage. » Jérôme Provençal, journaliste culturel aux Inrocks
Iranien d’origine, Armin Hokmi – qui vit et travaille en Europe depuis plusieurs années – gravite dans le champ du spectacle vivant en oscillation libre entre danse, théâtre et performance. Remarqué comme interprète chez Mette Ingvartsen et Hooman Sharifi, entre autres, il conçoit ses propres créations en parallèle. Au croisement de la recherche chorégraphique, de l’exploration historique et de la réflexion politique, sa nouvelle pièce s’articule autour du Festival des arts de Shiraz. Organisé de 1967 à 1977 à Shiraz, au sud-ouest de l’Iran, ce festival a fait se rencontrer des formes d’expression artistique et des cultures très diverses, hors des polarités stéréotypées (modernité/tradition, Orient/Occident…), en s’attachant à réinventer les liens entre les œuvres et le public. Il a cessé d’exister suite à l’avènement de la République islamique en 1979. Quarante-cinq ans après, Armin Hokmi réactive le Festival de Shiraz au cœur du monde d’aujourd’hui avec une pièce chorégraphique en forme d’hommage. Les six interprètes de Shiraz tissent ensemble une toile de mouvements et de gestes. Convoquant les mémoires résiduelles des œuvres qui ont traversé le festival, la danse se mêle à la musique, et à la scénographie pour créer un paysage scénique à multiples strates. Spectacle de danse, concert ou événement culturel ? Foncièrement inclassable, l’ensemble fait bouger en continu les lignes de la représentation et – dans un rapport très dynamique avec le public – génère une expérience unique, captivante de bout en bout.
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