Beethoven intime

Les mélomanes connaissent sur le bout des doigts les grandes symphonies et concertos de Beethoven, régulièrement au programme de l’Orchestre national Montpellier Occitanie. Mais il existe également un « Ludwig van » plus intime et plus secret. Dans les premières années du XVIII^e siècle, Vienne regorgeait d’amateurs de bon niveau et de professionnels de haute voltige qui ne demandaient qu’à subjuguer un public de plus en plus connaisseur. C’est à ce moment que la musique de chambre sort du cadre privé pour investir la salle de concert. Toutes les hardiesses de style, de combinaisons inventives sont permises, même si le jugement de Beethoven (toujours très sévère à son égard) tomba quelques années plus tard au sujet de son Septuor : « Il y a là beaucoup d’imagination mais peu d’art ». À vous d’en juger, l’opus 102 n° 2 pour violoncelle et piano mérite à lui seul le déplacement !