Citizen Kane est le premier film d’Orson Welles qui, en 1940, révolutionne le cinéma parlant apparu 10 ans plus tôt.
En 1940, Charles Foster Kane meurt dans son palace Xanadu, en prononçant dans un dernier souffle « Rosebud » (Bouton de rose). Cette mort fait sensation et le journaliste Jerry Thomson est chargé de découvrir la signification de ce dernier mot. Cela entraîne une vaste enquête auprès des proches de Kane. Ces souvenirs, souvent contradictoires, ne font qu’éclairer certains aspects difficiles du caractère de Kane sans donner de solution à l’énigme « Rosebud ». De retour au château où sont accumulés les trésors de Kane, le journaliste constate son échec à résoudre l’énigme mais la caméra continue son investigation.
La révolution, c’est d’abord une chronologie désarticulée car il est constitué par une série de flashbacks qui contribuent à lui donner son aspect de puzzle à reconstituer. Mais Welles sait aussi renouveler des procédés connus comme le clair-obscur, les décors plafonnés, la profondeur de champ, les travellings démesurés, les montages sonores, les plongées et les contreplongées.
De détails, le film en est plein, jusqu’au plus important qui est l’objet même du film : « Rosebud ». Dans leur désir de renouvellement filmique, les scénaristes (Welles et Mankiewicz) font du spectateur leur complice dès les premières images du film. Car personne à part lui n’a pu entendre ce mot, ni l’infirmière qui entre après la mort, ni les journalistes. Complicité que le spectateur partagera avec le réalisateur jusqu’à la fin où les dernières images lui révèleront, à lui seul, la signification de la dernière pièce du puzzle.
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De : Orson Welles
Année : 1941
Durée : 1h59
