Comment dire la vulnérabilité et tout autant la force des femmes ? Comment faire d’un corps, le réceptacle de questionnements intimes et politiques ? Avec Pour, créé en 2016, Daina Ashbee fait de la performance un terrain d‘investigation gestuelle. La chorégraphe est partie des cycles menstruels, comme « point central de son intérêt tout au long du développement de son œuvre ».
Sur le plateau l’interprète va ainsi passer par des états de libération comme de contrôle, faisant de son corps une catharsis possible. Pour se vit comme un passage, une danse-performance de l’abandon. Ici la nudité n’est jamais une provocation mais une nécessité. Au départ Daina Ashbee a travaillé Pour sur sa propre personne avant de passer le solo à une autre. Il en résulte une étude chorégraphique empruntant au minimalisme tout en emportant le spectateur dans un état de stupéfaction. Sous nos yeux Pour devient un rituel à la force visuelle singulière. Une danse comme une offrande.