Erik Truffaz

Toutefois, le musicien a vite fait sienne une voluptueuse hybridation avec la musique indienne, le rap, l’électro, qui l’érige en artiste majeur de la scène actuelle du jazz.

© Vincent Guignet

Naturel et brillant, c’est l’un des plus beaux sons de trompette des années 2000.

Et quand Erik Truffaz, fort de quelques décennies au service du jazz, rencontre Camélia Jordana, à peine trentenaire, lauréate de l’émission la Nouvelle Star, le maestro et la jeune prodige s’enferment en studio et en ressortent avec One Silver Dollar Feat, une ballade moelleuse et mélancolique qu’on pourrait croire enregistrée cinquante ans plus tôt à New-York.

Cette expérience de fusion entre voix suave et trompette feutrée est à l’image de tout le parcours musical d’Erik Truffaz, dont la curiosité fait la miraculeuse plénitude. Ayant flirté avec le rock, le rap, ou encore un drum and bass très techno, il a aussi pris des chemins de traverse du côté de la musique traditionnelle indienne, sans oublier des musiques de films qu’il arrange, malaxe et salue avec de magnifiques relectures de partitions, au cœur de ce concert au Domaine d’O.

Erik Truffaz est tout simplement un homme-orchestre !