Dmitri Chostakovitch. Ludwig van Beethoven
Deux œuvres frappées du sceau de l’originalité : en première partie, le Concerto n° 2 pour violoncelle, sobre et introverti, de Chostakovitch, œuvre que le compositeur avait dédiée à Mstislav Rostropovitch en 1966, et qu’interprètera le jeune et brillant Edgar Moreau, incontestablement l’un des meilleurs violoncellistes de sa génération. L’effectif de ce Concerto surprend, sans aucun cuivre à l’exception de deux cors et une importante batterie de percussions, importante pour maintenir l’auditeur en haleine de la première aux magiques dernières mesures aux tam-tam, woodblock et caisse claire. Puis éclate la ferveur révolutionnaire de Beethoven, trop heureux d’assister à l’avènement d’un nouvel âge faisant reculer l’obscurantisme. Hélas Bonaparte douche ses espoirs, il ne restera plus que le « souvenir d’un grand homme » et une sublime symphonie enflammée de dissonances toutes nouvelles pour l’époque.