Une femme d’une quarantaine d’années, seule sur scène, nous parle.
De sa vie, de son couple, de ses enfants. Récit ordinaire, sans concession mais non sans drôlerie, des joies et des déboires de l’existence. Parfois ses enfants semblent l’interrompre, elle leur parle, ils ne lui répondent pas. Des portes coulissent, des souvenirs reviennent de derrière les cloisons. Impasses, jalousies, complexes, délires des ambitions professionnelles qui minent les rapports. Sous la banalité se devine l’engrenage. Jusqu’au point de non-retour où la vérité apparaît, impensable, qui était là pourtant dès les premières paroles, comme dans ces tragédies antiques dont l’existence moderne semble si éloignée mais qui ne cessent de travailler souterrainement nos désirs les plus obscurs.
Ce monologue de Denis Kelly, porté par Bénédicte Cerutti, conduit en spirale de la normalité à l’épouvante.
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Texte : Dennis Kelly
Mise en scène : Chloé Dabert
Avec : Bénédicte Cerutti
Durée : 1h40
Image : ©Victor Tonelli