Guido, réalisateur quadragénaire, dépressif et en manque d’inspiration pour son prochain film, trouve refuge dans ses souvenirs et ses fantasmes.
Huit et demi, Otto e mezzo en italien, avait pour titre de tournage La bella confusione.
Le pitch : Le film suit un cinéaste dépressif qui fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l’école religieuse de sa jeunesse, ses rêves fous de « harem », ses parents décédés. Dans la station thermale où il s’est isolé, son épouse Louisa, sa maîtresse Carla, ses amis, ses acteurs,ses collaborateurs et son producteur viennent lui tourner autour.
C’est une sorte d’enchevêtrement organisé et orchestré avec clairvoyance par Federico Fellini. Il dépeint avec génie la confusion dans l’esprit d’un être humain doté d’un mécanisme de pensée au vacarme incessant. Le film suit une logique déroutante avec une narration onirique et nous emporte avec délice dans sa farandole baroque.
Le titre du film renvoie au nombre de longs et courts métrages réalisés jusqu’alors par le cinéaste italien.
« Au moment du tournage de 8½, il m’arriva une chose que je redoutais depuis longtemps. Je fus victime d’un blocage, comme les écrivains en ont parfois devant leur page blanche. » F. Fellino
Sa panne d’inspiration devint le sujet même du film.
« Je croyais avoir les idées claires. Je voulais faire un film honnête, sans le moindre mensonge. Un film utile à tout le monde, qui puisse aider à ensevelir toute la mort que nous portons en nous. Et je suis le premier à ne rien pouvoir ensevelir. Maintenant j’ai la tête pleine de confusion. » F. Fellino
Ces phrases de Guido résonnent comme une confession du réalisateur.
Durée : 3h env.