Avec La Consagración de la Primavera, Israel Galván s’attaque sans complexe au Sacre du Printemps
Entouré des pianistes virtuoses David Kadouch et David Bismuth qui interprètent la partition à quatre mains, chacun derrière son propre Steinway D grande queue, Israel Galván donne son corps tout entier, « son instrument percussif », à l’œuvre de Stravinsky. Pendant plus d’une heure, le corps affuté, il enchaine les zapateos ne dissimulant pas les risques encourus : un strapping assumé lui protège le genou, une fréquence cardiaque infernale et un effort jusqu’à l’épuisement. Israel Galván fait don de son corps dansant dans un dialogue constant avec les deux musiciens qui passe de la douceur à la force et de l’entente cordiale à l’affrontement.