S’accroche souvent à La Cerisaie, dernière pièce de Tchekhov, une charge crépusculaire.
Il est vrai qu’elle s’écrit à la charnière de deux mondes : la perte et le deuil y ont toute leur place, la maison de l’enfance finira par être vendue, les cerisiers abattus. Pour autant, il ne faut pas oublier la haine de Tchekhov pour la longue agonie de la Russie tsariste : à cette lumière, en la libérant de sa gangue passéiste, on peut redonner à cette pièce sa force d’action, d’intervention cruelle et lucide sur le cours de l’histoire.
* Pièce en français et japonais surtitré