Ils sont acrobates, quarantenaires, ils ont poussé loin les prouesses techniques et ce n’est plus leur quête, pourtant le vertige reste leur grande passion et l’engagement physique est total.
Leurs recherches se concentrent désormais sur des aspects plus subtils de leur pratique et les découvertes autour des notions du poids, de la relation et du déséquilibre ouvrent des champs tout aussi excitants à appréhender. Comme ils aiment à le rappeler : Quel sens a notre chemin d’acrobate de main à main, si ce n’est celui du toucher, de toucher et d’être touché.
Dans un dispositif où nous serons au plus près des artistes, une rencontre sensible, vertigineuse, dans la délicatesse de la complicité où la notion même de « porter » est considérée comme un acte fondateur de notre humanité.
Pierre-Jean Bréaud qui se définit comme acrobate voltigeur gesticulateur, et nous pourrions ajouter danseur, a créé sa compagnie Le doux supplice tout près d’Alès. Le public se souviendra du spectacle En attendant le grand soir dans lequel on retrouvait aussi Guillaume Sendron. On a pu, de même, découvrir ces porteurs virtuoses avec la célèbre Cie XY dans Les Voyages à Cratère Surfaces en 2018.