La guerre n’a pas un visage de femme est dédié à toutes les femmes de toutes les guerres.
Prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch fait entendre la voix des combattantes invisibilisées. Récit admirable, aujourd’hui inaccessible en Russie, brillamment orchestré par Julie Deliquet, La guerre n’a pas un visage de femme est dédié à toutes les femmes de toutes les guerres.
C’est un de ces appartements communautaires de l’après-guerre soviétique. On s’y entasse, on s’y supporte, on partage tant bien que mal cuisine et sanitaires. Et dans ce décor de linge qui sèche, face à une jeune journaliste, des femmes sortent de leur silence. Ces femmes que Staline a envoyées adolescentes au front quand l’armée de Hitler était aux portes de Moscou et dont Svetlana Alexievitch a recueilli par centaines leurs récits de guerre.
En mettant en scène la parole de femmes qui ont combattu hier, Julie Deliquet interroge la condition des femmes touchées par les guerres en général, celles qui ne sont pas prises en compte par l’Histoire, celles qui se taisent alors qu’elles sont précipitées par leur époque dans les profondeurs épiques d’un évènement colossal.
+ d’infos :
Contremarque à échanger à la billetterie à partir d’une heure avant la représentation.
D’après : Svetlana Alexievitch
Mise en scène : Julie Deliquet
Durée : 2h
Image : ©Pascale Fournier
La séance du 1er juin à 17h est en audiodescription.