À l’heure où s’accumulent mauvaises nouvelles et perspectives désespérantes – effondrement du vivant, crise écologique, crise des ressources, crise des inégalités, crise démocratique – il apparaît essentiel de reconstruire un récit.
L’architecte Nicola Delon et le peintre Benoît Bonnemaison-Fitte sont bien décidés à ne laisser ce terrain-là ni aux blockbusters catastrophistes ni aux théoriciens de l’effondrement. Dans la filiation de leur exposition-manifeste Énergies Désespoirs, ils créent L’Asymétrie des Baratins sous le regard du metteur en scène Ronan Letourneur.
Au carrefour du diaporama et de la performance, les mots et les images dialoguent, portés par la nécessité des récits.
Comment et quoi construire quand tout vacille ? Comment investir émotionnellement les chiffres et la complexité ?
En direct, la peinture et le dessin traduisent le trouble sur un chemin traversé par les enjeux politiques et les intuitions des alternatives collectives. Si l’eau est désormais cotée en bourse, certains s’ingénient à donner des droits juridiques aux fleuves. Habiter le trouble est possible : certains le font déjà.
L’Asymétrie des Baratins © Louise Quignon&Bonnefrite