Un concert réunit trois compositeurs emblématiques, Borodine, Liszt et Stravinsky.
Le Sacre du Printemps fit un immense scandale lors de sa création au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, le 29 mai 1913 : mais est-il une comète venue de nulle part faisant table rase sur le passé ? Ou bien l’oeuvre-phare de Stravinsky possède-t-elle des racines à chercher dans la grande école de composition apparue tardivement en Russie au XIXe siècle et représentée par Glinka, le Groupe des Cinq (dont faisait partie Borodine) et Tchaïkovski ?
Justement, la célèbre Ouverture de l’opéra Le Prince Igor prélude à ce programme. Et au milieu, le Concerto n° 2 pour piano de Liszt, chef d’oeuvre de virtuosité et de contrastes de thèmes, de tempos, de langage harmonique, de climats affectifs. Kirill Gerstein, brillant pianiste à l’insatiable curiosité et au jeu merveilleusement habile et puissant, en sera le soliste d’exception.