Dans la touffeur des nuits d’été chantées par Karine Deshayes, Michael Schønwandt fait jaillir Pelléas et Mélisande de la lampe merveilleuse d’Aladin.
Avec Les Nuits d’été, Berlioz invente le genre de la mélodie avec orchestre. Dans ces six pages que Karine Deshayes aborde de sa voix brûlante de mezzo, le deuil de l’amour et le sentiment de la mélancolie sont portés à l’incandescence. C’est une histoire d’amour et de mort que nous raconte également Schönberg (le premier Schönberg, celui qui est encore l’héritier de Brahms et de Mahler) dans le vaste poème symphonique Pelléas et Mélisande, qui à la même époque inspira à Debussy l’opéra que l’on sait.
Pour préluder à ces deux sommets de lyrisme, Michael Schønwandt emmène l’Orchestre national de Montpellier à la découverte du compositeur danois C. F. E. Horneman, ami et contemporain de Grieg, dont ses contemporains ont pu dire qu’il était « le feu qui brûle tout ce qui est faux et le détruit »