Une création virtuose, engagée et des danseurs nus
Rare, Nadia Beugré l’est à sa façon. Par son parcours sans doute qui de la Côte d’Ivoire au Sénégal, de la France au Brésil dessine une géographie du sensible. Par ses rencontres tout autant qui, de Alain Buffard à Seydou Boro, de Dorothée Munyaneza à Boris Charmatz portent l’empreinte d’un engagement corporel. L’Homme rare nouvel opus s’annonce enfin. Un travail mené par Nadia Beugré sur la question du genre. Sur le plateau les danseurs à la virtuosité assumée seront liés par « une construction chorégraphique commune autour de la souplesse du bassin, de déhanchés ondulants ou véloces », issue des recherches de Nadia Beugré. Enfin une dimension historique se fait jour dans L’Homme Rare où la recherche sur la manière particulière avec laquelle les Européens scrutaient les corps noirs et leur conféraient de la valeur sera partie prenante d’une création engagée. Philippe Noisette