Évoluant dès son plus jeune âge dans un milieu de mélomanes, et donc très tôt initiée aux sons et aux premières pratiques de cette musique dont elle fera sa passion et sa raison d’être, Lila Borsali sera décidément née pour être artiste !
Au fil des ans et de ses déplacements, elle évoluera au sein d’associations de renom et recevra en héritage de tous ses maîtres l’exigence de qualité et de rigueur absolue qui continuent à la caractériser. Après un séjour de quinze années à Paris, en 2009 elle rentre avec sa petite famille à Alger où elle intègre l’Association Les Beaux-Arts, faisant ainsi son entrée dans l’école d’Alger. Expérience déterminante, qui lui permit de comprendre qu’au-delà des spécificités des uns et des autres, notre patrimoine andalous n’est qu’un seul et même ensemble socio-artistique !
En 2010 elle entame une carrière professionnelle et fait de toutes ces années d’expériences diversifiées, le fil conducteur d’une recherche à laquelle elle donnera progressivement une marque très personnelle. Ses premières productions, notamment «Fraq Lahbab» dans le style Hawzi, ainsi que les deux noubas qui vont suivre, – respectivement « Rasd-Eddil » et « Ghrib » -, ont pour ambition commune de pénétrer le patrimoine musical andalous dans la richesse exceptionnelle où il vient à nous. Ainsi, Lila Borsali nous offre le plaisir de découvrir des morceaux assez peu connus et de nous familiariser avec les plus belles pièces de ce même patrimoine.
Son quatrième album « Nouba Hosn Es Selim, paru en 2015 en hommage à son défunt mari, marque le début d’un nouveau cycle, celui de la création, celui de la composition. Partant du concept de base « Le patrimoine EST Créativité », elle défend l’idée majeure que tout legs patrimonial ne continue à vivre que si on le réactualise constamment à partir de ce qui le fonde et le constitue.
