Liliom travaille comme bonimenteur sur le manège d’une fête foraine. Un jour, il rencontre Julie, et avec elle, l’amour et l’espoir d’une vie nouvelle.
Mais, après avoir perdu son travail et ses repères, Liliom plonge. Suivent magouilles et coups foireux. Au milieu de ce marasme de désespoir social, un enfant s’annonce. Et Liliom se remet à rêver, projette de partir en Amérique avec sa famille..
Bien que largement centenaire, Liliom est aujourd’hui d’une confondante actualité (Lioliom est une pièce de théâtre hongroise de Ferenc Molnár créée en 1909).
Violences faites aux femmes, rôle de l’homme dans le couple, silence de celle qui subit… Au-delà de la peinture sociale, c’est cela aussi, d’abord peut-être qui sous-tend la pièce de Ferenc Molnár.
La dernière fois que le Printemps des Comédiens a programmé Liliom, une fête foraine, une vraie, avec autos-tamponneuses et stands de tir, avait été installée dans le Bassin. C’était en 2013. Déjà les flonflons de la fête grinçaient. Mais depuis, #Metoo a traversé l’Atlantique et Liliom, pièce ouverte à tous les vents des possibles, a pris une autre résonance.
Difficile en effet de ne voir qu’une fable sociale dans les amours pathétiques d’un bonimenteur de foire, hâbleur, voleur, et d’une jeune fille au coeur pur. Très vite la question des violences prend toute la place. Ou presque… Car dans ce presque, Myriam Muller, metteuse en scène à la tête d’une formidable troupe, tisse une riche broderie de sentiments.
Résignation face au destin, assignation sans espoir de la femme en victime. Mais amour tout de même… Amour et même, oui, tendresse par-delà les maux. Par-delà la mort.
durée : 1h40
