Dans la série Téhéran, l’agente du Mossad que joue Liraz, se demande si elle est israélienne, iranienne ou les deux.
Cette question est aussi au cœur de l’existence de la chanteuse et comédienne.
Fille de juifs iraniens qui ont quitté la Perse juste avant la révolution islamique, après avoir commencé sa carrière musicale en hébreu, la voilà qui chante en farsi, afin de se reconnecter à ses racines.
Avec pour modèles, les grandes chanteuses iraniennes des années 1970 telles que Googoosh, Haydeh ou encore Homeyra, ces femmes, fortes et libres, qui ont été forcées de se taire ou de quitter leur patrie pour continuer à chanter la liberté et l’amour.
Lorsque Liraz explore son héritage culturel, c’est en jetant des ponts entre la pop traditionnelle persane des années 70 et les rythmes électro rap d’aujourd’hui.
Sa voix, qui tend à réconcilier sa double identité complexe et douloureuse, porte un chant universel. Aujourd’hui, l’artiste, élue « meilleure révélation musicale 2021 » par le magazine Songlines, est de retour avec Roya (“Fantaisie” en farsi), un troisième album enregistré en secret à Istanbul avec son sextet de Tel-Aviv et des musiciens iraniens de Téhéran.
Sur scène, le groupe groove, le chant prend de l’ampleur, la complexité des arrangements et des mélodies traverse une variété de genres musicaux assumée avec humour et décontraction.
Et l’émotion, la beauté, flottent sur tout cela, le plus naturellement du monde 🌸 🌊
