Mahler 9

Vivacité, brutalité, agressivité, interrogations, tendresse, nostalgie… les sentiments mêlés contenus dans cette ultime symphonie de Gustav Mahler ne trouveront pas de conclusion, comme pour la 3^e, dans un monumental et triomphal mouvement, mais dans la résignation et la sérénité. L’intensité émotionnelle exacerbée du premier mouvement avec son mélange permanent de savant et de populaire, ses contrastes dynamiques grandioses et une orchestration aux sonorités tantôt mouvantes, fluides, claironnées et tranchantes : tout cela avait déjà été exposé au premier mouvement. Le tableau champêtre du second, exaltant des valeurs terriennes au caractère tranquille, sera aussitôt démenti par un troisième mouvement dense, très véhément, aux allures de danse macabre. Un génial chant du cygne au caractère funèbre et extatique qui fit s’exclamer Mahler : « O beauté et amour, adieu ! adieu ! »

Durée : 2h avec entracte