L’avant-dernier roman de Thomas Bernhard, Maîtres Anciens – Comédie (1969), est une comédie libératrice qui bouscule tout sur son passage, et notamment certains monuments de la culture européenne – de Beethoven à Heidegger, de Véronèse à Klimt.
Nicolas Bouchaud, accompagné d’Éric Didry et Véronique Timsit, en révèle la puissance d’interpellation, tout en soulignant l’acuité de son propos sur la transmission.
Synopsis : Le roman de Thomas Bernhard se déroule entièrement au Musée d’histoire de l’art de Vienne où Reger, critique musical, a donné rendez-vous à Atzbacher, son ami philosophe, pour une raison qui ne sera dévoilée qu’à la toute fin. Atzbacher, arrivé en avance, observe Reger et se met à relayer les pensées corrosives de son ami sur les œuvres du musée, l’État catholique, les traditions établies, les artistes et philosophes d’aujourd’hui et d’hier.
Seul sur scène, Nicolas Bouchaud, entouré d’œuvres imaginaires, suit le fil des pensées de Reger, ses réflexions et ses digressions infinies. Et, sous l’apparente (et hilarante) entreprise de destruction des monuments de l’art classique ou de l’État autrichien, se découvre peu à peu un paysage subtil, un roman familial hanté par les voix des morts, et une invitation profonde à arracher l’expérience de l’art au domaine des admirations conventionnelles, pour le ramener à nous.
© Charles Poaulicevich
Informations complémentaires :
De Thomas Bernhard
Projet de Nicolas Bouchaud
Mise en scène d’Éric Didry
Interprète : Nicolas Bouchaud
Durée : 1h30