« Une quinzaine d’interprètes s’approprie de très nombreux extraits du répertoire de Mathilde Monnier. Comme au musée, le public est libre d’aller et de revenir sur ses pas pour découvrir dans l’ordre qui lui plaira ces séquences dansées et rassemblées en une sorte d’anthologie. » Isabelle Danto
Investissant les espaces de l’Agora, cité internationale de la danse où la plupart de ses pièces ont été créées lors du Festival Montpellier Danse, Mathilde Monnier propose avec Territoires un travail sur la mémoire et la circulation des gestes, comme « une collection de 30 ans de gestes » issus de ses créations.
De Pour Antigone en 1994 à aujourd’hui, Mathilde Monnier a constitué un corpus chorégraphique unique dialoguant avec le texte, l’art contemporain, la musique et le documentaire. Sur ce terrain de jeu idéal qu’est l’Agora, – rappelons qu’elle a dirigé le Centre chorégraphique national de Montpellier pendant 20 ans -, une quinzaine de danseurs et danseuses s’approprie de très nombreux extraits de ce répertoire pour les transposer dans une mise en jeu des conventions de temps et d’espace d’une exposition muséale.
Comme au musée, le public est libre de se mouvoir à son rythme, d’aller et de revenir sur ses pas pour découvrir dans l’ordre qui lui plaira ces séquences dansées et rassemblées en une sorte d’anthologie éparse. Les interprètes partagent le même espace que les spectateurs-visiteurs, et tous font jouer leur propre mémoire. Une fois rejoués, ces gestes tissent un nouveau rapport entre plusieurs temporalités qui coexistent pour constituer notre temps présent.
« En sortant les gestes du spectacle, de leur contexte chorégraphique, on leur redonne une actualité, une autonomie, on les offre aux spectateurs comme des gestes pour le présent » explique Mathilde Monnier.
Ces Territoires de gestes sont une œuvre pour construire une mémoire de la danse et pour se souvenir que la vie est mouvement.
+ d’infos :
Association MM
Chorégraphies : Mathilde Monnier
Durée : 1h30
Image : ©Léa Barbieri
