« Les danseurs de Dancefloor ont presque tous une formation très poussée en danse classique, ils ont traversé beaucoup de techniques contemporaines différentes, et des expériences de danse en club aussi ! L’enjeu va être de savoir comment faire vivre, ensemble, ces différentes danses. » Michèle Murray
Créée pour les vingt-quatre danseurs et danseuses du Ballet de Lorraine, Dancefloor de Michèle Murray est ici recréée pour remettre en jeu de nouveaux accords et de nouveaux équilibres dans un espace-temps simultané, celui de la scène. Là se réinvente la relation entre les corps des danseurs et le plateau, qui se construit par un processus génératif et combinatoire, entre exigence technique, rigueur comme moyen d’émancipation et liberté dans la contrainte. Ce corps de ballet rompu à différents styles chorégraphiques, du ballet classique aux techniques de danse contemporaine en passant par les danses de dancefloor d’aujourd’hui, partage le même désir que la chorégraphe franco-américaine : donner à voir la diversité des expériences des corps et des personnalités disparates pour faire vivre ensemble des formes et des danses variées, comme une partition pour orchestre fait exister le groupe et le rapport au groupe. C’est sur la musique électroacoustique de Gerome Nox que Michèle Murray célèbre la notion même de danse en groupe pour parler des corps de notre époque et des histoires qu’ils racontent, entre pluralité et singularité. Sauts, arabesques, géométrie impeccable des lignes, énergie clubbing marqueur de la jeunesse de nos sociétés occidentalisées… : grâce à la précision de l’écriture spatiale et de l’organisation décentralisée de la scène – notons que la chorégraphe est passée par le studio de Merce Cunningham – l’espace est dynamique et la pièce un hymne à la vie et à la joie. 👉 plus d’infos sur l’artiste Michèle Murray ici