La 1ère édition du Montpellier Blues Festival aura lieu les 7, 8 et 9 juillet sur l’Esplanade du Peyrou. Trois soirées de fêtes, de rencontres et d’échanges pour se rassembler autour de cette musique afro-américaine qui nous fait tant vibrer.
Keziah Jones
Keziah Jones est le créateur du blufunk, un savant mélange de blues et de funk. Parmi les tubes de l’artiste : « Rhythm is love » ou encore « Beautiful Emilie ».
Né à Lagos (Nigéria), Olufemi Sanyaolu, alias Keziah Jones, est envoyé en Angleterre alors qu’il est âgé de 8 ans. À l’adolescence, la musique devient une véritable passion, rapidement il se met à composer et à chanter.
Armé de son talent, il s’illustre dans les pubs londoniens. Délaissant les études au profit de la musique, il se consacre totalement à son art et trouve son propre style, un mélange de funk, blues, folk et de soul qu’il nomme lui-même le « Blufunk ».
C’est dans le métro que le directeur artistique, Phil Pickett, le remarque en 1991. Ainsi deux ans plus tard, influencé par des artistes comme Fela, Jimi Hendrix ou encore Prince, il signe l’album : « Blufunk is a fact ». L’opus qui oscille entre funk et blues acoustique contient notamment le tube planétaire : « Rhythm is love ».
La sortie de son 4ème album en 2003, « Black Orpheus », où il traite de la religion, de la beauté ou encore de l’amour, est à nouveau un grand succès, avec notamment le titre « Beautiful Emilie ».
Mighty Mo’ RODGERS
Le Blues est l’âme de Mighty Mo Rodgers. Un blues, teinté de soul, porté par des tempos d’une efficacité redoutable, sur lesquels il pose, avec bonheur et d’une voix éraillée, des textes toujours empreints d’une grande humanité.
Né dans l’Indiana, à East Chicago, en 1942, Mighty Mo Rodgers étudie très jeune le piano, tout en écoutant les musiciens de Jazz et de Blues qui se produisent dans le club de son père. Il grandit à l’apogée de Stax Records et de la Soul de Memphis, ce qui restera une de ses plus fortes influences.
Auteur compositeur officiel pour Chapell Publishing et la Motown, il s’investit ensuite dans l’enseignement dans les quartiers difficiles de Los Angeles. Il reprend simultanément ses études jusqu’à obtenir une maîtrise de philosophie à l’issue de laquelle il soutient une thèse stupéfiante : « Le Blues en tant que musique métaphysique – son sens musical et ses fondements ontologiques ».
L’univers de Mighty Mo Rodgers est une parfaite combinaison de mélancolie, de rock’n’roll, et du meilleur de la Stax ou de Muscle Shoals. Il créé ainsi un univers totalement personnel qui n’en reste pas moins fédérateur. Si on ajoute à ça, son indéniable aura, on assiste immanquablement à des prestations captivantes.
Lorsque sort son premier album solo, « Blues is My Wailin’ Wall », en 1999, le succès est tout de suite au rendez-vous. C’est aussi le point de départ d’une Odyssée du Blues, vécue et revendiquée comme une véritable exploration, abordant au fil des albums aussi bien des thèmes historiques ou d’actualité, que des sujets plus légers. Mighty Mo Rodgers a été nominé aux Grammy awards en 2000.
Sharrie WILLIAMS
La chanteuse Sharrie Williams, originaire de Saginaw, Michigan, s’est autoproclamée « The Princess of Rockin’ Gospel Blues ».
Elle se fait remarquer par son chant dans la chorale de son église alors qu’elle n’a que 6 ans. Adolescente, elle chante et enregistre avec Shirley Caesar et James Cleveland, deux géants du gospel. Elle débute sa carrière musicale en 1996 et est très vite repérée grâce à sa belle voix profonde. Ses influences : Koko Taylor, Etta James, Tina Turner, Aretha Franklin et Billie Holiday.
Ensuite c’est l’Europe qui la découvre : elle est épatante en concert et ses cds sont de haut niveau. Elle tourne beaucoup au début du vingt-et-unième siècle. Sharrie Williams a été trois fois nominée aux Blues Music Awards. Elle reçoit en 2012 le trophée du Meilleur Album Blues attribué par l’Académie du Jazz de Paris, avec Out Of The Dark.
