Un époustouflant hommage à l’électro-dance.
Cinq danseurs, cinq danseuses, une musique qui, sur son socle de basses, est comme une transe. Et une énergie, une pulsation, mais aussi une rigueur millimétrée qui font de l’électro-dance une discipline proche d’un sport extrême.
Rave Lucid © Jonathan Godson
Hardstyle… Jumpstyle… Tektonik… Battles… Metropolis, comme la discothèque de Rungis d’où tout est parti dans les années 2006-2007. Tout ? Ce mouvement combinant danse et mode vestimentaire (mitaines métal, couleurs fluo, crêtes punk) qui venant de banlieue parisienne, a – brièvement – conquis la planète. Mais on peut ne pas s’attarder dans cette archéologie de l’électro-dance et se laisser seulement porter, emporter par l’extraordinaire force de ce spectacle – conclu par un set avec le public- où la danse électro envoie valser, si l’on peut dire, les étiquettes.
En couple à la ville comme à la scène, Laura Defretin et Brandon Masele – qui a dansé pour Jean-Paul Goude, Christine and the Queens et fut sacré champion du monde d’électro-dance – fusionnent les styles et les influences.
Hip-hop, électro, quelque part au milieu… Qu’importe : à ce degré de perfection du geste, de minutie chorégraphiée, on n’a que faire des qualificatifs. Comme face à un ballet classique, on oublie l’impitoyable technique qui sous-tend ces figures. On admire.