Emprisonnée à Rebibbia, la plus grande prison pour femmes d’Italie, Goliarda Sapienza transcende l’enfermement dans une élégie à la vie et à la liberté.
Inspirée de son roman L’Université de Rebibbia, la pièce raconte ses quelques jours de détention en compagnie de ses codétenues. Prostituées, activistes d’extrême-gauche, criminelles, ces femmes croisées derrière les barreaux rayonnent d’une humanité fabuleuse, exclusivement féminine, « peuplée de toutes les femmes du monde », la véritable clé de ce spectacle lumineux. Découverte en France après la publication de son œuvre majeure, L’art de la joie, la personnalité hors du commun de Goliarda Sapienza nimbe ce huis-clos débordant d’une vitalité que rien n’endigue. Même, et surtout pas, la prison. Artiste, écrivaine, comédienne, intellectuelle, Goliarda, extraordinaire touche-à-tout, n’a passé que cinq jours derrière les barreaux. Quelques jours et quelques nuits qui ont remplacé l’université où elle n’est jamais allée.