Pour cette nouvelle création, Robyn Orlin travaille avec huit danseurs de Garage Dance Ensemble, résidant à O’okiep en Afrique du Sud, un territoire qui est un concentré de l’histoire du pays, de son humour, de sa richesse, de son humanité et de sa cruauté.
L’Afrique du Sud est un vaste pays, morcelé en sociétés diverses et désespérément fracturées, mais formant une mosaïque instable de peuples, d’idées et de cultures. Avec how in salts desert is it possible to blossom… (comment peut-on fleurir dans un désert de sel), elle travaille avec Garage Dance Ensemble, une compagnie dirigée par Alfred Hinkel et John Lindel, résidant à O’okiep, province du Cap Nord. Ce territoire inconnu du grand public est, selon Robyn Orlin, un concentré de l’histoire de l’Afrique du Sud (« avec sa grande hache » comme disait Georges Perec), de son humour, sa richesse, son humanité et sa cruauté. Lieu d’extraction de minerais et de pierres précieuses, c’est une région d’exactions sexistes et de genre, ravagée par les violences politiques et la négation de ses cultures. La chorégraphe s’empare de ces héritages pour forger une pièce férocement humoristique avec huit danseurs de Garage Dance Ensemble. La compagnie qui affirme et remet en question les pratiques sociales et les systèmes de croyance des communautés environnantes qu’elles soient Nama Khoi, O’okiep, Nababeep, Matjieskloof, Bergsig, Springbok ou Concordia pour mieux faire fleurir les talents, dans le désert du Namakwaland. 👉 plus d’infos sur Robyn Orlin ici et sur Garage Danse Ensemble là
Ça tombe bien, Robyn Orlin, sud-africaine, blanche, artiste inclassable entrechoquant les registres, sait se saisir des conflits d’une collectivité que la fin de l’apartheid n’a pas totalement rassemblée, pour les développer dans des œuvres hostiles à toute discrimination – y compris esthétique.