SAM MAGNWANA I République Démocratique du Congo
Mangwana chante dans huit langues différentes. Enfant des indépendances qu’il a contribué à célébrer sur toutes les scènes du continent et d’ailleurs, compagnon de route de Tabu Ley et de l’OK Jazz, il est l’une des dernières « lianes » (Lubamba, en langue Kikongo) reliant l’âge d’or de la rumba congolaise au présent. Soucieux de souligner le profond enracinement africain d’une grande diversité de cultures, le vénérable chanteur œuvre sans relâche à l’émergence d’une conscience panafricaine, en dépit d’incessants conflits ethniques et postcoloniaux. Sage et grand bonhomme.
FATOUMATA DIAWARA I Mali
L’aura de Fatoumata Diawara, après seulement deux albums, laisse entrevoir la stature qui lui est promise. Juste récompense pour celle qui aura dû forcer le destin, à l’instar de Rokia Traoré. Sur ses conseils, Fatou a osé empoigner une guitare pour composer ses propres chansons, à contre-courant des codes sociaux maliens. Ni amertume, ni esprit de revanche chez cette musicienne généreuse, éprise d’une culture qui a trouvé en elle la parfaite ambassadrice. Force et douceur, joie et mélancolie, fierté et espoir, tout se mêle harmonieusement dans la voix de cette reine.