Un ballet corporel effréné.
La São Paulo Dance Company fête ses dix ans. Cette jeune compagnie ultra-dynamique, à très haut niveau technique, revient à Alès (ils étaient venus en 2017) avec un triple programme aussi spectaculaire que créatif. Créée en 2008 par le gouvernement de l’État de São Paulo et dirigée par Inês Bogéa, la compagnie s’est hissée, de façon fulgurante, au rang des plus importantes compagnies de danse du Brésil, attirant de remarquables jeunes danseurs et chorégraphes. Passionnés, énergiques, avec une touche de sensualité, les interprètes conjuguent à une fluidité et à un swing brésilien, les vocabulaires de la danse internationale.
Dans Agora, sur des percussions afro-brésiliennes, la chorégraphe Cassi Abranches sculpte les corps des douze danseurs sur les rythmes du compositeur Sebastian Piracés qui mélangent rock et chant. L’Oiseau de feu, de Marco Goecke, est un pas de deux sur des extraits de la partition de Stravinsky, tout en célérité, fièvre et extase. Enfin, Joëlle Bouvier, passée maîtresse dans l’art de chorégraphier pour de grands ballets, réinterroge le mythe d’Ulysse, sur des musiques de Villa-Lobos et de Jean-Sebastien Bach.