Troisième volet de la trilogie « Time trilogy », Summerless interroge – à l’image des murs de cette école construits comme un palimpseste – l’histoire révolutionnaire d’un pays, où le présent, symptôme d’un passé recouvert, tente d’écrire son histoire. En repoussant l’attendu d’une portée immédiatement politique, Amir Reza Koohestani propose le détour par la fable, pour nous amener « là où l’impact de la politique sur les aspects les plus privés et intimes de la vie n’en est que plus effarant ».
Une directrice d’école décide de rafraîchir les locaux de son établissement pour justifier la hausse du tarif des inscriptions. Son objectif : faire recouvrir les slogans et maximes révolutionnaires qui ornent les murs de la cour depuis plus de vingt ans et les remplacer par des peintures plus actuelles. Après avoir blanchi les murs, le peintre a deux mois pour terminer son ouvrage. Mais le travail traîne, l’argent manque et le peintre prend son temps. Chaque jour, une heure avant la sortie de l’école, une mère vient s’asseoir sur le tourniquet de la cour, attendant que la cloche sonne. S’engage alors une conversation qui se prolonge jour après jour.
Durée 1h10
Spectacle en persan, surtitré en français
Texte et mise en scène Amir Reza Koohestani [Iran]