Elsa Dreisig s’interroge en compagnie de Richard Strauss sur le rôle joué par les paroles et la musique à l’opéra. L’Orchestre du Capitole fait briller de son côté tous les feux de l’orchestre de Wagner et de Ravel.
On connaît la boutade de Debussy : « Des deux Richard, je préfère Wagner ; des deux Strauss, je choisis Johann ».
Tarmo Peltokoski, le tout nouveau directeur musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (il prendra ses fonctions en septembre qui vient), n’a pas de ces réticences et réunit les deux Richard au cours du même programme : Wagner, à la faveur de la solennelle et riante Ouverture des Maîtres chanteurs ; et Strauss, dont nous entendrons la scène finale de Capriccio, au cours de laquelle la comtesse Madeleine s’interroge sans conclure sur le genre même de l’opéra : « Prima le parole ? Prima la musica ? » Moussorgski, lui, a choisi de confier au piano les impressions que lui inspiraient les toiles de son ami le peintre Viktor Hartmann. C’est un demi-siècle plus tard que Ravel s’est emparé de ce cycle de pièces virtuoses pour lui offrir la plus fastueuse parure orchestrale qui soit.