Anne Teresa De Keersmaeker, un piano et Bach… immanquable
Après avoir chorégraphié l’ensemble des Suites pour violoncelle (programmé à Montpellier Danse 2018), et plus récemment les Six concertos brandebourgeois (vus à Montpellier Danse 2019), Anne Teresa De Keersmaeker revient une fois de plus vers Bach dont, dit-elle, « le génie continue à me capturer et la perception que j’en ai s’affine au fil des ans ». On peut comprendre l’irrésistible attraction vers un compositeur qui allie si miraculeusement le sensible au formalisme, de la part d’une chorégraphe qui travaille elle aussi à partir de structures formelles strictes mais génératrices de charges émotionnelles. Cette fois, sa minutieuse exploration de la musique de Bach se poursuit avec les Variations Goldberg, BWV 988 sur lesquelles elle crée un solo interprété par elle-même en complicité avec le jeune pianiste russe Pavel Kolesnikov « un poète du piano, profondément sensible, au jeu méditatif et introspectif ». Sonia Schoonejans