Le Prince de Hombourg, magnifiquement interprété ici par Nicolas Maury, est un des personnages les plus étranges de l’histoire du théâtre.
Un jeune homme rêveur, dit-on, un somnambule qui semble se tenir en équilibre au bord de la réalité.
En témoigne le début de la pièce : sortant de son sommeil sur le champ de bataille, à la veille du grand assaut, le prince trouve un mystérieux gant à côté de lui. Troublé, il n’écoute pas les consignes. Le jour venu, il enfreint tous les commandements, et bien que remportant la victoire, se retrouve condamné à mort pour avoir désobéi.
Mais est-ce de la désobéissance ou de l’inattention ? Et quel est donc ce héros, qui semble fuir ses vertus classiques, et que la mort effraie ?
Peut-être, comme le suggère le poète Stéphane Bouquet, adaptant pour Robert Cantarella la pièce de Kleist : un homme qui ne parvient pas, ou n’a pas le désir, d’être à la hauteur de son rôle.
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De : Heinrich von Kleist
Traduction, adaptation et écriture : Stéphane Bouquet
Mise en scène : Robert Cantarella
Durée : 2h20
Images : ©Anouk Maupu