Une pièce-hommage chargée d’émotions.
Délicat de départager, dans les pièces hautement picturales, hautement ritualisées d’Angélica Liddell, la soif d’amour et la charge de mort. Une chose est sûre : la génération et la maternité y formaient jusqu’ici un nœud à toutes les impossibilités, une cible à toutes les imprécations. Cette pièce qu’Angelica Liddell a composée à la mort de sa mère décentre les attentes : la douleur se liquéfie, les cris tournent au chant, les traditions s’achèvent en vertiges, les actes en tableaux et, au bout du compte, le catholicisme lui-même touche au surréalisme, à sa convulsive et excessive beauté.