Sept jeunes acteurs, deux décennies de fracas, tours jumelles effondrées, guerres du désert, attentats au cœur de Paris… Et sous le fracas, la petite musique de textes à la beauté intacte, Woolf, Tchékhov…
Ainsi Guillaume Vincent entremêle-t-il les fils du théâtre et de l’Histoire.
2001 : Guillaume Vincent intègre l’école du Théâtre National de Strasbourg. 2021 : devenu metteur en scène prolifique, il anime un atelier au Théâtre du Nord à Lille. Rencontre avec sept comédien(ne)s en devenir. Et naissance d’un projet d’écriture à plusieurs mains. 2001 redevient le point de départ : ces sept jeunes gens sont censés intégrer leur école en cette année où, dans le grondement du World Trade Center pulvérisé, s’ouvre un millénaire. Et ils vont revivre à la scène ce que, dans la réalité, Guillaume Vincent – et les spectateurs – ont vécu : deux décennies de bruit et de fureur.
Ainsi ce spectacle résonne-t-il de tous les tumultes de l’Histoire. Mais pas seulement.
Car ces comédien(ne)s en devenir ont vingt ans, des rêves à vivre, des rôles à incarner. Ce sont leurs histoires sur fond d’Histoire, qui font la trame de Vertige. Ils grandissent, mûrissent, perdent des illusions, vivent en un mot. Mais toujours reviennent à Virginia Woolf, à Brecht, à Tchékhov, refuges contre la peur, la désespérance, au milieu des convulsions du monde.
© Guillaume Vincent Vertige (2001-2021)