Oui, la danse peut être une arme de combat politique et social, aussi efficace que joyeuse.
Via Katlehong Dance Company en donne une nouvelle preuve avec Via Injabulo.
Trente ans (déjà) que Via Katlehong diffuse au fil de ses succès mondiaux une culture urbaine née dans les townships sud-africains : le pantsula
Aussi protestataire que parodique et joyeuse, son expression chorégraphique se caractérise par des jeux de jambes rapides et syncopés, une urgence, une frénésie de mouvements exécutés à l’unisson, que le groupe ne cesse d’enrichir de danses communautaires d’Afrique du Sud, comme le gumboot, et urbaines comme le hip hop. Toujours en recherche de collaborations extérieures, la compagnie s’est confiée à deux chorégraphes européens, Amala Dianor et Marco da Silva Ferreira, eux-mêmes rompus au métissage des cultures, à la fusion des techniques. Dialogue noué au-delà des langues, des origines et des Histoires, Via Injabulo apporte la preuve en deux pièces galvanisantes que la danse, elle aussi, peut déplacer les montagnes obstruant l’horizon.
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Chorégraphie : Marco Da Silva Ferreira (première partie), Amala Dianor (seconde partie)
Avec le soutien de l’ONDA (office national de diffusion artistique)
