Le 17 juillet 2021 à 20h00

Le Corum - Opéra Berlioz à MONTPELLIER

VIVA ITALIA

Le 17 juillet 2021 à 20h00

Le Corum - Opéra Berlioz à MONTPELLIER

Prix Yoot : 5€ 20€

La vente pour cet événement est cloturée

Un opéra pour Paris

Avec Les Vêpres siciliennes, opéra créé à Paris en 1855 (ultérieurement traduit en italien et donné dans cette langue), Verdi se confrontait pour la première fois de sa carrière avec le « grand opéra français » et ses codes. « J’ai besoin, écrit-il à son librettiste Eugène Scribe, d’un sujet grandiose, passionné, original, d’une mise en scène imposante, éblouissante… ». Évoquant l’épisode du massacre des Français en 1282 à Palerme, suite au soulèvement des Siciliens contre le pouvoir de Charles d’Anjou, l’opéra est doté d’une ouverture sombre, flamboyante et dramatique.

Du violon au piano

Composée en 1934 sur le thème du 24e Caprice pour violon de Paganini, la Rhapsodie sur un thème de Paganini apparaît dans l’œuvre de Rachmaninov comme un cinquième concerto pour piano. Venu du temps baroque, le principe de la variation a inspiré des œuvres très variées — depuis la décomposition-recomposition la plus limpide (Ah vous dirais-je Maman de Mozart), jusqu’aux élaborations les plus inventives d’un Beethoven (Variations Diabelli) ou d’un Brahms. Rachmaninov lui-même est l’auteur de deux séries de variations pour piano, parmi les plus intéressantes de l’histoire de ce genre musical : Variations sur un thème de Corelli  et Variations sur un thème de Chopin.

L’auditeur est invité à parcourir dans cette Rhapsodie des paysages sonores très divers : un piano perlé pour la variation N° 2, un sombre choral (N° 7), une course à l’abîme (N° 9), un écho du Dies Irae (N° 10), une séquence impressionniste (N° 11), un menuet aux allures espagnoles (N° 12), un grand adage un peu conventionnel (N° 18) – dont Rachmaninov disait avec humour l’avoir composé « pour son imprésario » ! L’œuvre, d’une plasticité toute chorégraphique, a fait l’objet d’un ballet réalisé par Michel Fokine et créé en 1939 à Londres, cinq ans après la première audition à Baltimore, sous la direction de Leopold Stokowski.

Petite musique pour une triste nuit…

Hors même son œuvre musicale, Luigi Dallapiccola reste dans les mémoires pour son engagement antifasciste, qui lui valut d’être mis au ban de la vie musicale italienne sous l’ère mussolinienne. Après la 2e Guerre Mondiale, ses compositions sont marquées par un alliage fascinant de lyrisme et d’austérité, comme en témoigne la Piccola musica notturna (Petite musique nocturne) composée en 1954 et sous-titrée « Pantomime dansée sur un poème d’Antonio Machado » — lui-même combattant du franquisme. «Una noche de verano » (Une nuit d’été) évoque l’entrée de la mort dans la maison du poète, une nuit d’été…

Ouragan infernal

De même que Liszt dans le recueil de ses Années de Pèlerinage ou dans la Dante Symphonie, Tchaïkovski fut fortement inspiré par la culture italienne (il séjourna d’ailleurs, entre autres, à Florence) et mit en musique, dans Francesca da Rimini, le destin de ce personnage de la fin du 13e siècle aux amours malheureuses immortalisé par Dante dans La Divine Comédie (Chant V de L’Enfer). Tchaïkovski avait découvert avec émerveillement la gravure de Gustave Doré, L’Ouragan infernal, illustrant le Chant V de L’Enfer de Dante, dont il tire le programme de son poème symphonique : parmi les âmes damnées emportées par l’ouragan, Dante découvre celles de Francesca et de son impossible amant.

Un second élément d’inspiration, non moins important pour la composition de Francesca da Rimini, est la musique de Wagner, puisque Tchaïkovski fit en 1876 le voyage à Bayreuth, pour l’inauguration du Festspielhaus et se trouva, selon son propre aveu, fortement marqué par le style wagnérien. Francesca da Rimini a été créé à Moscou le 25 février 1877 sous la direction de Nicolaï Rubinstein.

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